Récit du 18 octobre 2014:


C'est dans une certaine douceur matinale que l'aube naît lentement ce samedi matin au Mont Afrique. L'émergence des Alpes et du haut Jura, sur ce fond de ciel coloré de rouge, d'orange et de jaune, surplombé par un bleu profond encore étoilé. Ce spectacle attendu depuis des mois, la redécouverte d'un frisson et d'une excitation. Revoilà l'automne!

Les lumières urbaines filtrent sous ce brouillard peu épais mais déjà bien étendu sur la plaine. Il faut monter au dessus des 400m d'altitude pour être sûr de trouver le ciel étoilé. Le tout avec une visibilité très bonne, qui efface la distance avec tous ces sommets qui nous paraissent si proche.

Tout de suite je me tourne vers le principal acteur pour tester mon nouvel objectif, le massif du mont Blanc. D'emblée je comprend que l'inversion de température est suffisante pour créer des mirages. En effet dès la première photo je remarque ces déformations sur la droite de l'image au niveau des lumières.

Même chose du côté des Vosges, que l'on aperçoit partiellement ce qui est rare. Si les quelques bosses vosgiennes sont normales sur la droite, elles sont nettement déformées sur la gauche. Dans ces conditions, difficile d'identifier les monts.

De l'autre côté du Mont Afrique, le soleil s'est levé et lèche déjà la statue de Notre Dame dans sa prison de métal (travaux). En bas sous le brouillard la température n'est pas clémente car il fait 8°C au mieux.

Petit tour maintenant à la Roche Aïgue. Le soleil est maintenant bien levé et éclaire la vallée de l'Ouche recouverte de brouillard.

Le Château de Mâlain se hisse péniblement au dessus du brouillard, au gré du vent qui le recouvre de temps en temps. Tout au fond de la photo on aperçoit le Haut Folin, le plus haut sommet du Morvan.

Le brouillard commencera à se dissiper peu de temps après, laissant le soleil offrir une belle journée d'automne.